Pour nettoyer notre organisme, Dame Nature nous gâte avec un élixir extraordinaire et précieux : la sève de bouleau. Aujourd’hui, on n’a plus l’habitude de la sève de bouleau. En effet, les gens ne connaissent plus, comme produit de la sève d’un arbre, que le sirop d’érable canadien, pourtant très sucré. En réalité, l’industrie de la sève de bouleau a été maintenu par les soviétiques jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin. D’ailleurs, on y trouve encore des photos prises en RDA dans les années 80, où l’on voit des dizaines de personnes occupées à la récolte en forêt.
Aujourd’hui encore, la sève de bouleau est toujours considérée en Lettonie comme un véritable trésor national. En effet, la sève de bouleau contient des éléments naturels très intéressants tels que de la vitamine C mais aussi des flavonoïdes antioxydants comme la quercétine, des tanins et de l’acide chlorogénique. Elle est également riche en calcium, magnésium, silicium, sodium et potassium. Lorsqu’elle est encore fraîche, elle contient des oligo-éléments comme le cuivre, le fer, le manganèse, le zinc, immédiatement biodisponibles. On les trouve rarement dans nos aliments. Dans la sève de bouleau, on trouve aussi des cytosines, des sucres sous forme de fructose de 0,5 à 0,2 %, des mucilages ainsi que 17 acides aminés dont l’acide glutamique qui vivifie et dynamise.
La sève de bouleau contient également deux hétérosides, à savoir : le bétuloside et le monotropitoside. Ces derniers se libèrent par hydrolyse enzymatique du salycicate de méthyle qui est un analgésique, un anti-inflammatoire et un diurétique efficace.
La sève de bouleau : des vertus extraordinaires
Dans pratiquement toutes les populations d’Europe centrale et du nord et dans toutes les classes de la population, la sève de bouleau était donnée aux enfants afin de suppléer le lait maternel jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. En effet, la sève de bouleau a été utilisée pour renforcer la croissance des enfants et des adolescents. Elle donne aussi de l’énergie aux parents pendant les hivers rigoureux et aussi de donner plus de force aux vieillards afin d’atténuer leurs douleurs rhumatismales ou articulaires. En Russie, dans les campagnes, la dernière bouteille était réservée au Pope, le prêtre orthodoxe.